Si vous êtes fonctionnaire
• Vous y perdez avec le gel du point d'indice. Il n'y aura pas de hausse de la valeur du point d'indice – qui sert de calcul à la rémunération des agents publics – pour 2018. Donc pas d'augmentation générale des salaires en vue.
• Vous y perdez avec la hausse de la CSG. Vous subissez le même sort que les salariés du privé. Vos salaires seront davantage ponctionnés, avec l'augmentation de 1,7 point de la contribution sociale généralisée.
• Et votre compensation n'est pas totalement fixée. Enfin, la suppression des cotisations chômage et maladie ne vous concerne pas, du fait de votre statut. En l'état, vous y perdez, mais le gouvernement a promis une compensation. La discussion est en cours quant à ses modalités. Une partie de cette compensation passera par la suppression de la contribution exceptionnelle de solidarité (CES), qui représentait 1% de la rémunération mensuelle nette. Le gouvernement qualifie cette mesure de "premier pas". Pour les syndicats, le compte n'y est pas et la colère gronde au point que – fait inédit depuis dix ans – tous appellent à la grève le 10 octobre.
Si vous êtes retraité
• Vous y gagnez avec la hausse de votre pension de base. Bonne nouvelle pour les seniors : la pension de base des salariés du privé, des indépendants et des agriculteurs augmentera de 0,8% au 1er octobre 2017. Un coup de pouce après "trois années de vaches maigres", assurent Les Echos.
• Vous y gagnez grâce à la revalorisation du minimum vieillesse. C'était une promesse du candidat Macron. L'allocation de solidarité aux personnes âgées (nom officiel du minimum vieillesse) va atteindre 903 euros par mois à la fin 2020, contre 803,20 euros par mois aujourd'hui : dès avril 2018, elle sera augmentée de 30 euros. Une manière de protéger les retraités les plus modestes (pension inférieure à 1 200 euros), déjà épargnés par la hausse de la CSG.
• Vous gagnez si vous avez recours à l'emploi à domicile. Jusque-là, l'emploi à domicile était encouragé par une déduction fiscale concernant l'impôt sur le revenu. Le gouvernement souhaite étendre cet avantage aux ménages ne payant pas l'impôt sur le revenu (plus de 20 millions foyers) en remboursant à hauteur de 50% les dépenses engagées pour l'emploi à domicile (ménage, garde d'enfants...), selon les informations du JDD.